Mathilde Jauvin :
Paris, 1983.

Co fondatrice du collectif et agence d’architecture “des Clics et des Calques” qu’elle co-dirige pendant près de 10 ans.

Mathilde commence à s’intéresser aux processus de création collaborative et participative dès ses débuts dans l’agence.  Elle monte des ateliers de découverte urbaine, impliquant les adolescents de Seine-Saint-Denis dans un processus d’appropriation, de réflexion critique et de projections utopiques sur leur environnement bâti.

Cette réflexion globale sur les processus populaires d’appropriation la mène en 2009 à imaginer un ensemble de logements collectifs en autopromotion, projet autogéré par ses habitants, livré 4 ans plus tard.

En 2013 l’attrait pour des projets impliquant les communautés l’emmène en Colombie, dans le Quindío, où elle monte un projet co-conçu et co-construit avec la communauté Embera Chami, en bambou.

En 2016 au sein de l’agence elle imagine une intervention dans un espace public abandonné de Paris, la petite ceinture. C’est ainsi qu’avec plusieurs collectifs et associations un tronçon de l’ancienne voie ferrée sera ouvert et investi durant 6 mois d’expérimentations, de rencontres, de constructions éphémères.

Depuis 2013 elle collabore avec Jose Luis Bongore pour en 2018 créer officiellement une association dédiée à ces dialogues audiovisuels. 

http://desclicsetdescalques.fr

José Luis Bongore :
Malaga, 1979.

Le fil conducteur de son travail réside dans la nécessité de transformation sociale. Les dynamiques relationnelles, les processus participatifs et la création vidéo sont les trois axes de son travail. Ces pratiques artistiques cherchent visent à créer des outils d’auto-narration collective.

Il a une étroite relation avec la Colombie, où il a participé à de nombreux projets artistiques d’action sociale :

– « Retrato de la Perseverancia » (Portrait de la Perseverancia) : Un projet sur un quartier de Bogotá, La Perseverancia. Ce projet est né d’une collaboration avec deux groupes de rap du quartier.  Ce travail a fait partie de « La  Otra  Bienal de  Arte  de Bogotá” en 2013.

– « Nariño » (2013) :  le fruit d’un laboratoire théâtral sur un processus d’auto représentation avec des victimes du conflit armé à Tumaco et Barbacoas (côte Pacifique), une des zones de Colombie les  plus touchées par la violence et les  affrontements entre guérilla, paramilitaires, narcotrafic et chercheurs d’or. Une tentative de représentation de la douleur sans les mots.

« Ailleurs – Soacha » (2019) : intallation vidéo dans le cadre de l’exposition « La nature des choses : Humbolt, allers et venues », au Humbolt Forum à Berlin.

www.bongore.com